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Facteurs violences

 

Des facteurs scolaires, individuels et externes à l'école permettent d'expliquer l’apparition, le maintien et l’aggravation des violences à l'école.

 

LES FACTEURS SCOLAIRES

 

La violence à l’école est fortement liée à l’ambiance et à l’organisation qui caractérisent un établissement scolaire, notamment la qualité des éléments suivants :

  • Le fonctionnement : clarté du règlement, leadership du chef d’établissement, pratiques pédagogiques, collaboration personnel-parents d’élèves sur la base d'une vision mutuelle sur l'apprentissage et le comportement, sollicitation des élèves lors de la prise des décisions importantes (ex. amendement du règlement intérieur, conseil d'administration, conseil de discipline), climat de justice (les élèves qui perçoivent leur école comme étant un milieu hostile, injuste et où les adultes ne les soutiennent pas sont plus susceptibles d’enfreindre les règles de vie collective et d’adopter des comportements violents), etc.
  • Le soutien social : soutien entre élèves, entre adultes et entre élèves et adultes. Il permet non seulement de développer et/ou de renforcer les liens entre les différents acteurs de l'école, mais aussi d'apprendre l'empathie aux élèves.
  • D'autres aspects importants : état des infrastructures (ex.: bâtiments, aires de jeu, table-bancs, etc.), offres extrascolaires, sécurité, etc. En ce qui concerne la taille et l'hygiène des écoles, des études ont montré que les écoles à effectifs raisonnables, bien entretenues se caractérisent par de bons résultats scolaires et de faibles taux de prévalence de violence.

 

 

LES FACTEURS INDIVIDUELS

 

Certaines caractéristiques individuelles de l’élève peuvent avoir une influence sur le fait d’être impliqué ou non dans des actes de violence :

  • Le sexe de l’élève : les élèves garçons sont plus mêlés aux problèmes de violence à l’école, tant comme victimes que comme auteurs. L’inégale répartition, entre les deux sexes, de la testostérone (hormone plus présente chez le garçon, elle stimule l’agressivité) et de la sérotonine (monoamine plus présente chez la fille, elle régule les comportements chez l’individu) permet d’expliquer cette prédominance des garçons dans les faits de violence.
  • L’âge de l’élève : en comparaison avec leurs pairs plus âgés, les élèves les moins âgés ont davantage de risque de subir une violence. Et, en fonction de l’âge, la nature des actes violents varie chez les élèves : certaines formes d’actes comme la lutte dans la cour de l’école sont ainsi plus élevées à l’école primaire, par rapport au secondaire. À l’inverse, les actes violents avec armes blanches ou sous l’effet de l’alcool o de la drogue sont davantage signalés à l’école secondaire.
  • Les caractéristiques physiques de l’élève : les élèves plus petits, plus faibles, sont plus souvent victimes de violence, notamment en raison de leurs faiblesses au plan physique. À l’inverse, les agresseurs sont souvent plus grands, plus fort physiquement.

 

 

LES FACTEURS EXTERNES À L'ÉCOLE

 

Des facteurs externes au milieu éducatif permettent également d’expliquer le développement des violences à l’école :

  • L’influence de la famille : la discipline intermittente, les conflits intrafamiliaux, la tolérance envers les comportements agressifs de l’enfant ainsi que l’utilisation de méthodes d’éducation trop coercitives (ex. : punitions physiques) peuvent amener un élève à adopter des comportements violents à l’école.
  • L’influence de la tradition : dans nombre de familles, les punitions physiques et certaines violences psychologiques sur les enfants sont encore considérées comme ayant une vertu pédagogique. Dans ses rapports avec ses pairs de l’école, cela  peut prédisposer l’enfant à adopter des comportements violents lorsqu’il sent par exemple contrarié.
  • L’influence de l’environnement socio-économique immédiat de l’école : les caractéristiques structurelles des quartiers dits "défavorisés" ou "populaires"  (ex. : surpeuplement, absence et/ou insuffisance d’équipements communautaires, écoles surpeuplées et laissées à l’abandon, etc.) peuvent générer de la violence, laquelle envahit souvent les écoles riveraines. Le nombre très élevé d’élèves engendre un faible niveau d’intégration dans l’école, fragilisant le niveau de cohésion entre les apprenants.
  • L’influence des médias : la télévision, les jeux vidés, les films ainsi qu’Internet exposent quotidiennement les enfants à une quantité invraisemblable d’images de nature violente. Cela peut éventuellement conduire l’enfant à la fascination pour ce qui a été observé, comme cela pourrait arriver avec des scènes de violence.

 

 

UN MODЀLE CONCEPTUEL EXPLICATIF DE LA VIOLENCE À L'ÉCOLE

 

Modèle de Benbenishty et Astor (2005)Modèle de Benbenishty et Astor (2005)

 

Le modèle conceptuel présenté a été élaboré par deux chercheurs étasuniens : Rami Benbenisty et Ron Avi Astor (2005)

Pour ces deux auteurs, c'est l'interaction de trois facteurs particuliers qui permet d'expliquer le développement de la victimisation à l’école :

  • les facteurs individuels (ex. : âge, sexe, physique, tempérament de l’élève);
  • les facteurs externes à l’école (ex. : culture, niveau de pauvreté, idéologie, etc.);
  • les facteurs scolaires (ex. : politique contre la violence, leadership de la direction, soutien social, pratiques éducatives, le climat scolaire, etc.). 

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